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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 10:23
Pendant que le loup y est pas, si le loup y'était il nous mangerait.

Que ne voici pas là un chouette chemin de promenade !... Une ancienne voie de chemin-de-fer désafectée. La possibilité de marcher, encore et encore. Plus loin. Au calme.

Alors là, oui, pour être calme, ça l'est effectivement. Un véritable territoire perdu, boisé et sauvage. Pour arriver à cet endroit, il faut passer une zone à découvert, mais ensuite, c'est un autre monde, loin de tout.

Voici mon héroïne en balade, qui promène son chien et prends des photos... Ou plutôt qui aimerait bien faire quelques clichés, mais il a plu, pas la moindre bébête à l'horizon et le paysage est gris...

Par contre, elle n'a pas encore exploré par là... Et puisqu'il est inutile de perdre du temps à farfouiller dans les fourrés à la recherche d'insectes, c'est le moment d'en profiter et de proposer une longue marche au chien.

Elle s'engage. Ca démarre bien, à proximité, une propriété avec poules et moutons, pas franchement bien cloturée... "Au pied !..." Ouf, ça va, le chien revient. Continuons...

Ho, une vieille usine, toute de béton, en ruine, colonnisée par la végétation. Etrange endroit. Parfait pour faire quelques photos. C'est souvent surprenant ce que l'on trouve lorsqu'on s'engage dans une voie inconnue...

Continuons encore. Que ce chemin est étonnant, que son ambiance est particulière. C'est la fin de la journée, le soir tombe et en même temps le soleil se décide à diffuser quelques rayons. C'est un mélange entre lumière et obscurité. Et l'imaginaire s'en mêle.

Hé bien oui, le lieu s'y prête...Les vieilles angoisses enfouies ressortent. Que pourrait-il bien arriver si jamais le moindre souci se produisait ? Personne ne sait qu'elle se trouve là, Léa ne l'avait même pas prévu. S'il lui arrivait un accident ? Les travées sont glissantes, elle pourrait facilement glisser et se blesser. Qui donc penserait à la chercher là ? Et si par hasard, la promeneuse faisait une mauvaise rencontre ? Bon d'accord, y'a personne ici... Mais si jamais... D'ailleur, elle arrive à une voie verte, qui mène où ? Mystère...

Elle pourrait continuer son chemin, droit devant, aller sur sa gauche ou sa droite. Encore autant de possibilités de nouvelles découvertes. Mais, il se fait tard, il faut rentrer. A la maison, on va la trouver bien longue.

Léa fait le chemin du retour assez rapidement, elle aperçoit déjà "l'ouverture", le point où elle retrouve ses marques, le terrain connu.

Tiens, y'a quelqu'un, une silhouette, juste au coin, là-bas. Peut-être une personne qui vient promener son chien ? Léa, habituée à anticiper, observe. Non, pas de chien.

A cet endroit la végétation est haute, il fait plutôt sombre. On distingue mal. C'est un monsieur. Il reste à l'entrée. Bon, il faut rattacher Titine : "Au pied !". voilà, c'est fait.

Ho, ho, le type, là, c'est le genre armoire à glace. Et puis, il est pas tout seul... Y'en a un deuxième. Le style
force tranquile. Ils se dirigent lentement vers mon héroïne... Ho... C'est quoi ces tronches de skinheads ?... Y'en a un troisième... C'est quoi ce plan ?... Alors, ça, c'est pour sa gueule...

 Heu... Ils ont des matraques... C'est des flics ?... Pourvu que ce soit bien ça...


A suivre...
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commentaires

Z
La panique grandit au fil des secondes. S'arrêter ? Se mettre à courir dans le bois pour s'y cacher ? Appeler au-secours ? Qui l'entendrait ? Et puis, peut-être n'est-elle même pas en danger ! Tout en essayant de se convaincre que sa peur n'est pas fondée, Léa continue sa marche tandis qu'ils avancent vers elle, eux aussi. Le coeur battant dans les tréfonds de sa poitrine comme pour en sortir, elle arrive à leur niveau. Ses doigts serrent plus fort sur la laisse de la chienne qui regarde les hommes louches sans broncher. Lesquels s'arrêtent et se placent en triangle sur la voie qui s'assombrit de plus belle. L'armoire à glace est au centre, posté bien droit devant elle. Ses pas se ralentissent à deux mètres de lui. Elle tente un frêle " bonsoir " auquel ils lui répondent de concert par un sourire. Elle leur rend le geste de courtoisie furtivement et entreprend de passer le barrage humain. C'est alors que les deux bipèdes encadrant celui du centre se rapprochent d'un bond synchrone diminuant l'espace par lequel elle se faufile avec hâte. - Salut le chien ! Fait l'un d'eux en tendant sa main vers l'animal. Et d'ajouter tout en caressant sa gueule :- T'es un gentil chien toi...Il arbore un sourire toutes dents découvertes. Celles de Léa se pressent à lui en faire mal à la mâchoire. Elle cesse de marcher, se demandant ce que veut dire le sourire satisfait de celui qui la dévisage comme un enfant devant une sucrerie. « Mon Dieu, je t'en supplie... Sors-moi de là ! » Se surprend-elle à prier. Sentant un corps se coller à son dos, elle sursaute.- Comment tu t'appelles ? Lui demande l'armoire à glace à l'oreille.Elle ne répond pas, prise de paralysie au sentir d'une matraque tapoter sa hanche.Il fait glisser sa main le long de sa nuque raidie, puis son échine et palpe ses fesses tandis que l'un des deux autres lui ôte la laisse de la main et s'éloigne sur le chemin avec l'animal domestiqué pour être docile... Le troisième se met à sillonner son corps du regard en jouant avec sa langue. Le type derrière elle passe alors son bâton sous son menton et la tire ainsi vers lui. Son complice s'avance et pousse violemment son ventre pour la tenir plus fermement contre les deux engins de labour qu'elle sent durcir au contact de son corps.  Elle entend un couinement strident au loin et des rires tout près. Dès lors, le temps s'accélère. Les cieux tournoient sans réponse moindre au désespoir du regard mouillant qu'elle leur tend quand prise à la schlague par l'un, le visage étouffé sous la pogne de l'autre et les bras écrasés sous les genoux du dernier qui enfile sa verge entre ses seins, elle commence à suffoquer. Les sons s'éloignent peu à peu. Elle n'entend plus son propre cri étranglé dans le fond de sa gorge par ces doigts rapeux en appui sur sa figure. Elle regarde le visage au-dessus du sien qui souffle sur sa peau en articulant : " A moi ! ". Ses mains la relâchent. Elle reprend son souffle tant bien que mal et tente de resserrer ses cuisses meurtries, libérées du joug de l'armoire à glace. Mais les deux hommes se passent le relai, sans délai... La respiration de nouveau entrecoupée, les cuisses cognées et écartelées de plus belle, les entrailles lacérées encore, elle sent un courant d'air glacial la traverser toute entière et la précipiter dans un gouffre vertigineux sans fond. Par-delà ses larmes, elle aperçoit les yeux exorbités de l'armoire à glace qui passent de ceux de ses comparses aux siens. Et sa voix haletante, elle ne l'entend plus que dans un lointain écho :- Hein ? Comment tu t'appelles ? « Elle s'appelait Léa... » Titre un canard quotidien quelques jours plus tard.« [...] Son corps a été retrouvé sans vie dans le bois adjacent à la vieille usine désafectée où un toxicomane a élu domicile. Bien connu des services de police pour les vols, recel, usage et commerce de produits illicites mais aussi agressions diverses qui figurent dans son casier judiciaire, il est le premier suspect dans cette affaire. Les analyses de cheveux trouvés sur la victime confortent son implication présumée dans le meurtre par étouffement de la jeune-femme qui a préalablement été violée par deux autres hommes. Le suspect écroué clame son innocence et explique la présence de ses cheveux par le fait qu'il aurait découvert le corps mais compte-tenu de sa situation et son passé, il aurait eu peur de le signaler. Une version qui n'a convaincu ni les enquêteurs ni la famille de la victime dont le chien a, par ailleurs, été retrouvé mort à quelques mètres de sa maîtresse, attaché à un arbre, la gueule ensanglantée et enfermée dans un pochon de supermarché. A l'heure actuelle, aucune piste susceptible de confondre le ou les complices de ce crime ne se profile... »  Quant à eux... Eux... Ils s'appellent Denis, Antoine et Justin. Le premier est adjudant-chef de la gendarmerie... Le second est son frère, adjoint au maire...Le troisième est le fils unique d'un député nationaliste à la côte montante...Ils vivent et vivront en toute impunité, se marieront et auront des enfants.
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L
J'ai mis ma suite sur mon blog ce matin...
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L
Les forêts sont de saison on dirait. :0073:Extra-terrestrialement vôtre,
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M
Tiens, mon n'oeil...:0010:
P
Ton style est étrange, pas commun plutôt, comme si... Voilà "aérien" Une tite abeille qui butine au grès du vent... C'est troublant, on aimerait que l'abeille sepose un peu, mais néanmoins, c'est agréable étrangement agréable. De part ce fait, l'apparition des personnages n'est plus terrifiante, on se sent protégé par le vent et l'abeille...Bisous, bises et baisers....................Piotr
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M
Ha bon, c'est pas terrifant ?... ben zut alors... Effet loupé...lolMais com très agréable. :0010:edit... finalement, je crois bien que tu as senti "un truc" que je n'ai pas vraiment mis là consciement...
V
Tu as peur comme ça !!!    bin il n'étais que trois !!!    bonne journée Valerie !
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M
bin oui Vinnce... Mais  c'est seulement parceque tu n'étais pas là...lol:0010: